jeudi 9 novembre 2017

CINEMA DE MINUIT -RAPPELLE-TOI, BARBARA...

Bonjour les amis !

Dimanche, à 00 H 25, sur France 3, poursuite du cycle Robert Florey, avec La Femme en Rouge (1935)...



Barbara Stanwyck a toujours fait l'unanimité à Hollywood. Ce qui est rare. Belle, intelligente, professionnelle, elle mena sa carrière de main de maître, franchissant sans soucis les décennies, vieillissant tranquillement à l'écran , et terminant son chemin à la télévision, en grande patronne de La Grande Vallée.


Mais ses premiers succès, elles les dût à Frank Capra , qui en fit l'actrice fétiche de ses premiers parlants (The Miracle Woman, La Grande Muraille..), après lui avoir donné son premier rôle important dans Ladies of Leisure, en 1930...


... Mais elle les dut aussi à la Warner, qui la prit sous contrat dès 1931, et sut percevoir en elle l'interprète idéalede leurs drames urbains mettant en scène des femmes fortes, qui ne s'en laissent pas comptés. Aux côtés de Bette Davis et de Joan Blondell, elle sera la jeune affranchie, souvent issue du peuple, dans des films pre-code fameux tels qu'Illicit ou Night Nurse. 


Cette grande liberté de ton provoquera souvent la fureur des ligues de vertu, notamment dans le cas de Baby Face, où elle incarne formidablement une femme partie de rien, qui utilise sans scrupules les hommes pour parvenir à ses fins.


Mais en 1934, les puritains gagnent la partie, et les actrices hollywoodiennes sont priées d'aller se rhabiller, au propre comme au figuré. La Warner mettra un peu de temps à se retrouver une identité , et ses comédiennes en pâtissent. Les derniers projets de Stanwyck pour la compagnie (celui-ci est son dernier) , ne font pas exception à la règle.
Arrivé en 1933 à la Warner auréolé du succès de Double Assassinat dans la Rue Morgue, tourné pour Universal, Robert Florey se fait assez une place parmi ces women's directors que sont alors William Wellman et Michael Curtiz. Il dirige Glenda Farrell, Ann Dvorak, Kay Francis et Bette Davis, qu'il fait débuter.
On lui confie donc le soin de tourner ce tout petit scénario racontant les mésaventures d'une cavalière tombant amoureuse d'un joueur de polo. La famille n'accepte pas cette liaison, et une histoire criminelle viendra tout compliquer.
La bonne idée est de confier à miss Barbara le rôle d'une cavalière : elle se débrouille en effet très très bien à cheval, et sera une des seules actrices de sa génération à jouer sans doublure dans des westerns, tels Annie Oakley, qu'elle tournera pour la RKO juste après ce film-ci , ou , bien plus tard, le splendide Quarante Tueurs pour Samuel Fuller .



Ce n'est pas une légende : les studios avaient la détestable habitude de tuer leurs stars sur le départ en leur faisant tourner des films médiocres ... Espérons que le savoir-faire de Florey puisse conjurer cette malédiction...

Bande-annonce du film de ce soir :

A plus !

Fred.


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire